IV- Comment tout faire tenir dans votre sac à main ?
Impossible. Au suivant.
Le problème n’est pas « avec quoi ». Toute femme de style sait que le talon haut se porte avec un costume, un tailleur, un jean, voire rien du tout (merci Helmut, une nouvelle fois). Question de personnalité.
Mais « avec qui » ? Si Chérichou n’est pas né dans les Landes et, sans échasses, mesure 10 cm de moins que vous, ré-flé-chi-ssez.
Deux options : qu’aimez-vous le plus ? vos Manolo ou Chérichou ? la réponse est simple, elle devrait même vous sembler… évidente, abandonnez l’un des deux en conséquence.
« Avec qui » vous concerne aussi : si vous avez les cuisses potelées et la cheville épaisse, euh… le scaphandre, c’est le mieux. Les chaussures sont vendues avec. C’est moins ######y mais plus économique.
Et « quand » ? Il n’y a qu’Olivia Newton-Jones pour danser le rock acrobatique sur 13 cm de talons… Même Uma Thurman, dans Pulp Fiction,
sac tod's 2011, est pieds nus. Pas folle la guêpe, juste comtesse…
V- Comment se baigner avec des lunettes de soleil ?
- Comment se préparer dans une bonne ambiance ?
Musicale. Forcément. Evitez quand même Crazy à fond la caisse. On n’a jamais vu une fille, même une pro, réussir un trait d’eye liner alors qu’elle se trémousse sur l’air de « Does that make me crazy ?? »… Et la réponse est oui, ça rend crazy… j’ai testé pour vous.
Evitez aussi le Requiem de Mozart ou Streets of Philadelphia, ce serait bête de ruiner 20 minutes de concentration pour réussir le trait parfait en deux larmes chrono…
De toute évidence, en cas de nécessité musicale, optez pour le MP3 à fond dans les oreilles. Ca vous évitera de devoir vous creusez les méninges pour expliquer cal-me-ment à Chérichou que « oui, vous savez que vous êtes dans la salle de bains depuis deux heures », « oui, on avait rendez-vous il y a 20 minutes, hier, la semaine dernière (rayez les mentions inutiles) chez les Verdurin », « oui vous sortez dans 5 minutes ».
Autre option : retardez toutes les horloges, pendules et autres montres de la maison. Chérichou vous croira en avance.
II – Comment se faire une beauté ?
III- Comment faire des excuses avec classe (quand on arrive en retard) ?
- Comment sélectionner une paire de chaussures ?
1. La marque :
C’est un investissement mais tout connaisseur reconnaîtra vos Tod’s à leurs picots, vos Kenzo à la semelle intérieure en cuir rouge (bon évidemment c’est pas simple à mettre en valeur, surtout si vous avez opté pour les bottes), vos Louboutin à leur semelle, etc.
Aux délices du must have, s’ajoute la valeur référentielle : fan de ###### & the City, ne sortez plus sans vos Manolo (Blahnik, évidemment, mais bon c’est comme le thé Mariage, si vous ajoutez « Frères » vous passez direct dans la catégorie lose).
Nota : toujours avoir le numéro de téléphone d’une compagnie de taxis dans son portable. Vous êtes une star. Une star ne prend pas le bus, ni le métro (cf. Escalators). Manière de justifier avec classe et discrétion vos errances talonesques.
Evitez de trop boire. Ça fausse les conclusions du théorème de Clergerie.
Arrêtez-vous aux frontières de la vulgarité. Saint Crépin,
tods outlet0oDjsoldes todssoldes tods6aNXtods hand, veillez sur nous !
Il est beaucoup plus facile de rester stable quand on est pieds nus dans les chaussures. Pour que cet article demeure glamour et girly, on n’expliquera pas pourquoi.
- Comment marcher avec des talons sur toutes les surfaces ?
Moquette à longues mèches, type merinos avant la tonte : optez pour des crampons, les dieux du stade en ont à revendre depuis qu’ils posent sans leurs shoes. Evitez les talons aiguilles… c’est comme au ski quand vous croisez une plaque d’herbe : élan coupé, chute assurée… Pas glamour pour un euro. Surtout si c’est VOTRE moquette (ça la ruine).
Parquet : terrain glissant. Même remarque que précédemment, les talons aiguilles ruinent les parquets aussi (et votre dos, votre compte en banque, Chérichou)…
Escalier sans rampe, échelle : stage préalable auprès de Catherine Destivelle.
Pavés : dessous, la plage. Dessus, pas de talons. Risqué.
Pelouse : risques d’enfoncement. Pratique si vous comptez planter des tulipes ou autres plantes à bulbes ultérieurement. Stabilisant quand vous retrouvez le sol, après le passage sur le gazon, avec une motte de terre au bout de chaque talon aiguille. Furieusement agricole. À éviter dans les cocktails mondains. Sauf si José Bové est attendu.
Marbre : LE revêtement casse-gueule. Luxueux mais traître, donc. Plusieurs solutions : rayer la semelle avec la pointe d’une paire de ciseaux (léger, évidemment, le but n’étant pas de faire des Goodyear à partir de vos Manolo). La super glu (si vous avez choisi votre position définitive dans le cocktail, évidemment… parce que les déplacements seront difficiles ensuite). La colophane, résine que les violonistes appliquent sur leur archet, délicieusement décadent. Ou Chérichou (ben oui, il vous donnera le bras, c’est aussi sûr qu’un caddie et plus décoratif. Et a priori, il porte mieux le smoking).
Escalators : aucun souci en montée. Restez en haut ou investissez dans un parachute, ou un pompier ######y, pour redescendre.
Voiture : un coup de frein brutal et soit le talon casse, soit, ben… l’ABS n’aura pas le temps de fonctionner. Investissez dans les airbags ou renoncez aux talons (il faut quand même savoir qu’il y a une tige d’acier dedans… pas évident de lutter pour freiner).
- Comment s’habiller en 5 minutes ?
Troisième critère : votre démarche quand vous les portez. Si vous vous lancez dans une version perso, même furieusement décalée, de la Danse des Canards,
tods bag, y’a un souci. Abandonnez le piédestal à cul, enfilez vos Stan Smith vintage ou vos Converse (portées par les plus grands).
Enfin, si, la seule solution pour que tout rentre s’appelle le Maxi cabas Luxury en vinyl noir de Chanel, dit le « Coco Cabas » par les initiées,
- Comment savoir comment porter des talons ?
On a changé de siècle et même de millénaire, mais les talons ont toujours la même fonction, éviter de tremper l’ourlet de son pantalon dans la première flaque d’eau venue (dite fonction pratique. cf. Willy Ronis), paraître plus grand(e) (dite fonction Wonderbra) et vous incliner selon l’angle le plus flatteur possible (dite fonction de Veronica Webb, auteur de ce théorème remarquable : « les talons hauts vous mettent le cul sur un piédestal,
tods0zXPshop todstods shoes online-tods stores- fi, là où il doit être »).
Andy Warhol, Dollar Sign
Impossible. Au suivant.
+ vous mesurez entre 1 mètre 60 et 1 mètre 70, vous avez de la chance, lâchez-vous,
Tods sac a main, tout est permis…
950 €, quand même les rares cm2 de vinyl. Cher. Même au prix du baril de pétrole.
Evitez de l’acheter le même jour que les Manolo. Ou vérifiez avant que Chérichou est toujours côté en bourse.
Il ne s’agit pas d’éblouir le voisinage, de faire jaser Mme Michu et ses poireaux, voire de séduire l’agent de sécurité. Non. Quoique. Non ! Il s’agit d’une question pratique…
Certes, vous avez fait les premiers essais secrets chez vous. Certes, vous tenez debout, vous arrivez même à négocier certains virages… Mais un monde s’offre à vous à l’hyper du coin. Une surface plane, une trentaine d’allées (le jeudi matin, c’est dégagé), un caddie auquel s’agripper…
Gooooooooooooooooooooooooooooo !
(profitez-en pour remplir le frigo, ça calmera Chérichou)
(évitez le parking, les 4×4, de plein fouet, ça fait mal. Et même si c’est classe de mourir Manolo aux pieds, ça reste crétin).
- Comment perfectionner sa démarche au supermarché ?
(sacré Helmut… bon, évidemment, fringuez-vous ou sortez avec une arme de poing)
2- le prix : directement lié à la marque (et à la qualité) + Investissement rentable (cf. Roosevelt). C’est simple : 650 euros en lieu et place d’une chirurgie plastique + 15 ans de thérapie + un magnétisme absolu => même Chérichou devrait pouvoir comprendre qu’il vient de faire des économies…
Kiraz, Les Parisiennes
Comme l’écrit Camilla Morton, « les retards ne sont tolérés que pour les défilés de mode et les demandes en mariage. Et encore, il y a des limites ». Dont acte.
Ayez en réserve un stock de justifications à adapter à toutes les circonstances :
Vous avez entre 10 et 20 minutes de retard : rien à dire, souriez, installez-vous. Vous êtes là. C’est quoi le problème ?
Entre 20 et 45 minutes : Souriez et lâchez avec désinvolture une excuse liée à une série d’événements indépendants de votre volonté (grève des taxis, crevaison de talons aiguille, déprime du chat à l’annonce de votre départ…).
Entre 45 minutes et 1 heure : poussez un soupir, souriez, évoquez vaguement une journée de dingue et la difficulté, de nos jours,
Tods Sneakers, à trouver une chaise à porteurs à 20 heures.
Plus d’une heure : la culture à la rescousse, comme d’hab. Citez Marilyn : « J’ai souvent été sur les calendriers, mais je n’ai jamais été à l’heure ».
Au delà de deux heures ? arrivez le lendemain, la semaine suivante, le mois prochain, et prétextez un problème avec votre IPhone ou votre Blueberry… Comment ça, c’est un Blackberry ? « ben… T’as pas compris ? justement le vôtre ne marche plus. La technologie, de nos jours, c’est intermitent ». Certains s’en accomodent et se débrouillent même très bien.
Deuxième critère : la stabilité (demandez à vos copains landais)
Dernier critère : votre instinct. Là, il n’y a pas de recette.
Ici des réponses essentielles à des questions futiles et inversement. Aujourd’hui, des talons aiguilles aux sunglasses, du lourd.
Évidemment, c’est classe… Décalé, donc furieusement classe, même et ça évite les coulures de mascara ou les yeux en hérisson chinois quand votre regard bleu lagon croise un rayon de soleil.
Vous avez en vue de ressembler à Ursula Andress, version aquatique, Romy au bord de sa piscine
(Nota, elle est aussi futée qu’Uma avec les talons, elle ne porte pas de lunettes de soleil…
Après enquête auprès de trois collectionneuses acharnées de pompes (Imelda Marcos, Leanna et moi, pour ne citer personne), voici les conclusions à retenir
et Deray met « un peu de soleil dans l’eau froide », pas des lunettes), Jackie Kennedy quel que soit le décor…
Ca, c’est la théorie.
En pratique : le sel comme le chlore laissent des traces. On ne voit plus rien. On s’accommode. Le style n’est pas à quelques traces près.
Surtout : aucune paire actuellement sur le marché n’est équipée de flotteurs. Grands risques de vous transformer rapidement en sous-marin (peu glamour) ou de devoir glapir un « Roberto,
tods6hJLtods chaussures tods-tods driving shoes-eir land being a reb ammonia d t, mio palmo » hors contexte. A vous de voir.
D’après Camilla Morton, Comment marcher sur des talons aiguilles
Préface de John Galliano, Le livre de poche, 2006
- comment choisir ses talons ?
Premier critère : la hauteur.
Deux paramètres à prendre en compte : votre taille, celle des talons. C’est une arithmétique complexe, parce qu’il faut croiser les chiffres (théorème de Clergerie). Et prendre en compte tout un tas de trucs qui ne sont annexes qu’en apparence (combien de temps vous allez porter les pompes, pour quoi faire etc.).
Prenons deux exemples concrets :
+ vous mesurez entre 1 mètre 70 et 1 mètre 80. Deux options : vous assumez de toiser le monde du haut de vos échasses, d’être une version féminine et post-moderne du Chrysler Building et de tutoyer les cumulonimbus, voire de ressembler à ça :
Bon, LE détail-culturel-nécessaire-pour-donner-un-peu-de-tenue-à-l’ensemble : les talons hauts auraient été inventés vers la fin du XVIème siècle (certains disent par Léonard de Vinci, mais ça colle pas niveau dates et n’exagérons pas, il a déjà inventé le sourire mystérieux et androgyne -prébowiesque, donc -, ça suffit à vous créer une réputation pour des siècles et des siècles).
Et puis, en cas de grimaces de Chérichou lorsqu’il vous demandera le prix de vos merveilles d’un air (faussement) détaché, justifiez-vous d’un culturel « il faut dépenser de l’argent pour en gagner » (Roosevelt) ou tournez les… talons, selon votre éthique du second degré ; au moins, pour le prix, somme toute modique, Chérichou aura eu une vision recto/verso de l’objet du délit.
Evitez aussi le look Cruella mâtiné de Sharon Stone dans Basic Instinct (les pics à glace aux pieds) lors de la première rencontre avec les parents de Chérichou. Elémentaire.
Quatrième critère : le poids. Le vôtre, pas celui de la chaussure… ;-)
Simple comme un théorème de Thalès, plus le talon est large, mieux la masse est répartie. Vous avez déjà vu Babar en Louboutin ?
Willy Ronis
I. Comment marcher sur des talons aiguilles ?